Cératine bleue, le tube de l’hiver
Il y a quelques semaines, dans l’« ouvrez l’œil » du 13 octobre, je partageais avec vous la découverte de la 11ième espèce d’abeille solitaire observée dans le jardin : une cératine, l’abeille charpentière bleue devant l’entrée d’une galerie.
Cératine bleue à l’entrée de son trou
Quelques jours plus tard, j’observais le même type de trou également dans des tronçons de framboisiers mais fixés à la verticale cette fois, contre le tronc d’arbre d’un jeune pommier.
Fagot de branche de framboisier colonisé par la cératine
Je m’interrogeais sur les risques d’inondation de cette galerie ouverte en haut, mais pas en bas, n’attendant que la prochaine averse pour se remplir. Comme annoncé dans la Publi, ce tube était-il composé de chambres contenant chacune une réserve de nourriture, mélange de miel et de pollen, surplombé d’un œuf ? Dame Nature avait-elle choisi, pour cette espèce aussi, d’utiliser le stade larvaire peu mobile et à l’abri des intempéries pour passer l’hiver ? Les cloisons des chambres seraient-elles imperméables ?
Trop de questions sans réponse, je décide de fendre délicatement l’un des batônnets de framboisier pour en avoir le cœur net. Surprise, Dame Nature, aime varier les plaisirs…
Un hiver au chaud
L’abeille charpentière bleue ne voit donc pas les adultes mourir avant l’hiver, laissant à leur descendance la lourde tâche de pérenniser l’espèce. Bien au chaud dans la moelle de framboisier, c’est eux qui attendent « que ça passe » et que les beaux jours reviennent.
Mais alors l’abeille charpentière bleue de la publication du 13 octobre creuse-t-elle son trou pour l’hiver ? Pond-elle comme je le prétendais ? Grrrrrr, de nouveaux trop de questions sans réponses, je décide de fendre à son tour le batônnet vertical. Eh bien « à l’insu de mon plein gré, je vous ai menti ». Il ne s’agissait pas de pondre, mais bien de préparer sa galerie pour l’hiver qu’elles partagent à plusieurs individus.
Dans les 2 cas, j’ai repoussé les abeilles dans leur galerie avec un pinceau, rapproché les 2 moitiés de la tige fendue, scotché l’ensemble, et reposé délicatement chacune des tiges à leur place.
tige rescotché pour l’hiver
Concernant la question de l’inondation des galeries, pour l’instant pas de réponse…
Concernant la période de reproduction de l’abeille charpentière bleue et du lieu où elle met ses œufs à l’abri, pas de réponse non plus…
J’observe, je recherche, je me renseigne, … et je vous dis, enfin, je vous écris…
