Comptage hivernal des oiseaux du jardin

Depuis 10 ans déjà, la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) et le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, ont mis en place le site de l’observatoire participatif des oiseaux du jardin.

Cette fin de semaine était le week-end national de comptage des oiseaux du jardin. Il s’agit, en cette période de l’année, d’étudier les oiseaux hivernants, c’est à dire ceux qui vivent chez nous en hiver.

Les sédentaires

Parmi eux, il y a les sédentaires, ceux qui nichent également dans notre jardin à la belle saison, c’est le cas de la mésange bleue et de la mésange charbonnière…

D’autres espèces, vivant proche de chez nous, fréquentent nos jardins uniquement lorsque leur milieu est vraiment trop hostile en hiver, c’est le cas du rouge-gorge, de la mésange nonnette, et de la mésange huppée, plus habitués au milieu forestier à la belle saison.

Les migrateurs partiels

Il y a également des oiseaux qui viennent de beaucoup plus loin, comme du nord de l’Europe, pour passer l’hiver dans nos contrées plus hospitalières. C’est le cas du rouge-gorge et du pinson du Nord. Ces oiseaux sont dits « migrateurs partiels ». « Partiel » parce que le voyage s’arrête en France ou au nord de l’Afrique. « Partiel » parce que toute la population ne migre pas. Les individus nichant au sud de la zone de répartition, les mieux lotis d’un point de vue climatique, restent sur place.

Intérêt des comptages

Ce comptage national permet la récolte d’un grand nombre de données en un instant T. Cette accumulation d’infos est une manne pour les scientifiques qui, peu nombreux, ne peuvent obtenir une telle photographie sur le territoire tout entier, au même moment.

Ces observations permettent, entre autres, de voir comment s’adaptent les oiseaux au changements climatiques : les migrateurs partiels descendent-ils moins bas qu’auparavant ? Les espèces forestières restent-elles plus en forêt ? Les comportements grégaires sont-ils moins importants pour faire face, ensemble, aux rigueurs du climat ? …

Le dernier week-end du mois de mai, un nouveau comptage national aura lieu, cette fois pour déterminer les espèces nicheuses, qui vont donc faire leur nid et élever leurs jeunes dans votre jardin.

Si vous n’avez pas pu participer au comptage ce week-end, rien ne vous empêche de le faire à un autre moment. L’impact ne sera pas le même, mais les données tout aussi intéressantes. Pour ce faire, inscrivez-vous là : https://www.oiseauxdesjardins.fr

A la maison

Chez nous, une mangeoire distribue du tournesol à proximité de la maison. Un tamis suspendu à un arbre à quelques mètres de là, accueille des noix concassées et des noisettes entières avec la coquille.

Si mésanges charbonnières, bleues et nonnettes vont indifféremment aux 2, la mésange huppée, le pic épeiche et le geai des chênes, préfèrent les noix et noisettes, à moins qu’ils ne soient trop timide pour s’approcher si près de la maison.

Le pinson des arbres, l’accenteur mouchet sont plutôt au sol, sous les mangeoires, où ils se contentent des restes, échappés de l’orgie du dessus.

Le pinson du nord a été observé 2 fois cette année, le rouge-gorge est absent du jardin.

Pas de verdier d’Europe ni de chardonneret élégant, non plus, ici l’hiver. Même si le chardonneret est bien présent à la belle saison pour nicher, il doit sans doute descendre un peu plus bas dans la vallée pour passer l’hiver.

Le moineau domestique vient également de manière épisodique. Mais sa visite ne passe pas inaperçu. En effet, il arrive en bande d’une 15aine d’individus ce qui, ma foi, ne se fait pas dans la discretion.

De manière épisodique, le merle noir et la grive draine, viennent finir les pommes abimées que je pique sur des fourches d’arbres à leur intention.

Enfin, par effet ricoché, l’épervier et la chouette hulotte viennent également à la mangeoire. Le premier pour manger les convives à plumes qui font bombance des graines sur la mangeoire le jour. La seconde, pour manger les convives à poils qui finissent les déchets qui jonchent le sol le soir venu.