Le lierre, une aubaine l’hiver.

C’est parce qu’elle ne fait rien comme les autres, que cette grimpante est un atout pour la biodiversité.

les atouts biodiversité

Ses fleurs s’épanouissent à l’automne (sept/octobre), alors que tant d’autres plantes ont fané depuis des lustres. Cette manne régale les insectes de pollen et de nectar, leur permettant de faire des réserves pour traverser l’hiver qui approche. Ses fruits ne murissent qu’en fin d’hiver (février/mars), quand toutes les autres baies ont été bouloté depuis un bail par les oiseaux du quartier.

Des provisions pour l’hiver

Nourri…

Ces victuailles inespérées font le bonheur des piafs en cette fin de période difficile où la disette et le froid commencent à affaiblir les organismes. La fauvette à tête noire ne dédaigne pas ce ravitaillement lorsqu’elle arrive, sur les rotules, de son éprouvante migration retour.

… logé.

Le feuillage dense du lierre, dissimule à la belle saison les nids d’oiseaux comme aucune autre plante. Persistant, il protège de la pluie et du froid en hiver quand les autres arbres n’ont qu’un perchoir squelettique à offrir.

Un feuillage dense et persistant pour le plus grand plaisir de la faune, été comme hiver…

les fakes news du lierre

Et non, le lierre ne parasite pas les arbres. Contrairement au chèvrefeuille qui enlace fort son tuteur tel un boa, sa victime, le lierre se fixe avec de petits crampons. Les esprits chagrins me diront que c’est justement par là qu’il pompe eau, sels minéraux ou même sève à l’instar de cette crapule de Gui. Et bien non plus, la preuve : lorsqu’il pousse sur un mur, le lierre ne « suce pas les cailloux ».

La seule chose que l’on peut lui reprocher, c’est d’avoir la flemme de développer un gros tronc pour atteindre des sommets, et de préférer prendre appui sur tout support vertical quel qui soit.

Et pour les grincheux qui pensent que son feuillage fait concurrence à celui de l’arbre qui le porte, je lance un concours : un atelier nichoir offert au premier qui m’envoie une photo d’un lierre qui a atteint l’extrémité des branches de son tuteur vivant. C’est la zone où pousse les feuilles de celui-ci, seul endroit où il pourrait y avoir concurrence. Bon courage !

effet mitaine : pas de concurrence avec l’arbre