Nettoyage du jardin à l’automne, saison 1
Voilà une drôle d’idée… que j’ai abandonné manque de temps, mais pas uniquement. En fin de saison, il est de bon usage de faire un grand nettoyage : les tiges florales disgracieuses, les feuilles séchées des plantes herbacées, vivaces ou pérennes, les feuilles des arbres…Tout ce qui dépasse et qui traine au sol doit disparaitre, telle une crème antirides qui supprime les stigmates de la vie du jardin. Quelle tristesse !
3 bonnes raisons de supprimer le nettoyage d’automne
Le nettoyage de printemps est suffisant
Quoi qu’il arrive, on a tendance à nettoyer de nouveau, au printemps, avant la saison qui commence. Petites tailles, branches ou tiges cassées par la neige ou les coups de vent… Alors autant ne faire le travail qu’une fois, et de préférence au printemps. Impatients de gratter la terre, cela nous occupe jusqu’au temps des semis.
La nature fait très bien une partie du boulot!
Ensuite, parce que le compostage d’une partie de cette matière végétale se fait très bien sur place, évitant ainsi à mes tendinites de me donner de leurs nouvelles. Et il se fera de mieux en mieux, année après année, la micro faune de vos plates-bandes n’étant plus dérangée par un râteau-ravageur 2 fois par an.
jeune merle noir mâle cherchant sa nourriture entre feuilles mortes et branches au sol portant des baies
Cette végétation est riche en cachette pour la faune sauvage
Enfin, cette litière végétale, ces tiges creuses érigées, servent d’abris à nombre d’insectes dont les auxiliaires du jardin. Si vous souhaitez qu’ils soient « d’attaque » au printemps prochain, ne détruisez pas leurs refuges. cette micro faune riche servira aux oiseaux insectivores qui restent au jardin l’hiver comme le troglodyte mignon. Sans compter le bonheur de voir les granivores, comme le chardonneret, finir de vider les inflorescences de leurs graines qui auraient oublié d’aller coloniser de nouveaux milieux… Et la joie de voir au printemps quelques fleurs pousser là où on ne les attend pas, issues d’une graine emportée au gré du vent.