Nettoyage du jardin à l’automne, saison 2

 Mais que faire de toute cette matière ?

3 solutions s’offrent à vous :

  • hop, tout dans de grands sacs poubelle et direction la déchetterie.
  • zou, tout au fond du jardin pour un grand feu de joie.
  • bam, tout sur le compost.

la déchetterie

Dans le premier cas : utilisation de sacs… plastiques et de carburant pour le transport jusqu’à la déchetterie, où ces déchets seront compostés à Tataouine les bains (cherchez pas sur une carte, c’est trop loin), nécessitant encore du carburant pour les y emmener. Le compost obtenu sera mis en sacs… plastiques, bien sûr, transporté dans un magasin, où, votre voisin ou vous-même irez en voiture en acheter pour vos plantations à la saison prochaine. Amis du plastique et du carburant, bienvenue !

L’écobuage

Dans le deuxième cas, l’écobuage étant tout bonnement interdit, on pourrait en rester là. Rappelons tout de même que vous brûlez des tas de bestioles, de graines, et de la végétation bien utiles pour le jardin, ne serait-ce que pour nourrir les oiseaux, ou faire du compost.

Le compost

Dans le dernier cas, la majorité des graines consommables par les oiseaux se retrouvent sous un amas de végétation que le plus gros des merles aura bien du mal à retourner. De plus, la concentration des déchets verts accélère la décomposition de la matière, c’est le principe du compost, et détruit donc plus rapidement les victuailles de nos hôtes ailés. Compost que vous remettrez en place au jardin pour enrichir le sol. Beaucoup de manutention que l’on peut éviter.

Sur place…

Composter sur place, c’est la classe. Vous pouvez ne rien toucher, tout laisser en place. Les tiges sèches verticales qui feront de parfaits abris pour les abeilles solitaires, de parfaits garde-mangers pour les oiseaux insectivores…Si, maniaque, la vue d’une tige florale sèche vous rend malade, procédez par étapes. Cette année, vous enlevez ces tiges « disgracieuses », les coupez en tronçons de 10 cm avec le sécateur, et déposez le tout au sol, au pied même de la plante. C’est déjà une avancée pour la biodiversité. L’an prochain, vous laisserez en place la végétation au fond du jardin, pas trop visible, puis petit à petit, vous étendrez la méthode à toute la surface.

Couvrir le sol de végétation a un rôle très important, on l’a vu, pour la biodiversité, mais aussi pour le sol, que ce soit au niveau de sa structure ou des éléments qu’il contient. Cela a donc, par ricochet, un effet sur vos plantes.

Couvrir le sol de végétation permet de lutter contre le lessivage des sols. A chaque pluie, sur sol nu, les éléments minéraux dont se nourrissent vos plantes sont emportés avec l’eau dans les couches de plus en plus profondes du sol, de moins en moins accessibles par les racines de vos plantes. Le dépôt de matière organique ralentit l’infiltration de l’eau, limitant le phénomène et, en se décomposant, enrichit le sol de nouveaux minéraux.

Couvrir le sol de végétation permet de lutter également contre la battance du sol. Ce phénomène est dû aux pluies qui favorisent l’apparition d’une croûte dure à la surface du sol lorsque celui-ci est nu. Cette croûte limite les échanges entre l’air et la terre, ce qui est préjudiciable à la vie du sol et donc à celle de vos plantes.