Vacances en Bretagne aout 2021

C’est à Locquénolé que nous avons posé nos valises pour un séjour de 15 jours à la mi aout. je vous présentes ici les petites observations naturalistes faites un peu chaque jour au grès des promenades.

L’EPEIRE FASCIEE ou ARGIOPE FRELON.

1ière rencontre en arrivant à Locquénolé. Cette araignée apprécie les milieux ouverts et ensoleillés. Araignée dite, orbitèle, elle va tisser, dans les hautes herbes, une toile quasi ronde à la verticale et au centre de laquelle elle restera à l’affût en attendant son prochain repas…

Le CERCERIS COMMUN

C’est une espèce commune, présente partout en France, que l’on rencontre souvent sur les « carottes sauvages » où on peut la voir butiner. Les adultes, strictement végétariens, y trouvent de quoi se restaurer : pollen et nectar sont au menu. Mais les femelles de Cerceris commun fréquentent également les fleurs à la recherche d’abeilles solitaires qu’elles capturent pour nourrir leurs larves carnivores. Les femelles construisent un nid souterrain dans des zones sablonneuses. Le nid, de 10 à 15 cm de profondeur, se termine par des cellules horizontales individuelles. Chacune de ces loges contient une proie paralysée sur laquelle la femelle pond un œuf. Le développement du jeune Cerceris se fait au dépens de l’abeille solitaire qu’elle dévore petit à petit, à l’abri des regards indiscrets.

LE VISON D’AMERIQUE

vison d’Amérique

Le vison d’Amérique est une espèce introduite, plus exactement évadée d’élevage, où sa fourrure est utilisée pour la fabrication des manteaux de ces dames. A l’instar de l’écureuil gris, qui remplace peu à peu notre écureuil roux, le vison d’Amérique supplante le vison d’Europe. Quelques espèces d’oiseaux nichant au sol, n’apprécient pas non plus cet intrus. Animal adapté à une existence amphibie, comme le putois et la loutre, il ne semble pas menacé ses concurrents, ni le reste de la faune indigène.

TIPHIA FEMORATA

Ces guêpes peuvent être rencontrées de juin à septembre. Elles se nourrissent de nectar et de pollen de fleurs en particulier sur les espèces d’apiacées comme la carotte sauvage. La femelle, plus facile à identifier, se reconnaît aux fémurs et tibias de ses deux paires de pattes postérieures qui sont quasi rouges. Sinon, le corps de Tiphia femorata est noir, parsemé de longs poils clairs. Comme toute guêpe qui se respecte, les larves sont strictement carnivores. T. femorata parasite les larves de scarabées, en particulier celle d’une petite espèce de hanneton Amphimallon solstitiale : le hanneton de la Saint Jean. La femelle peut sentir les « vers blancs » sous la surface. Elle va ensuite creuser le sol pour atteindre sa victime sur laquelle elle dépose son œuf et regagne ensuite la surface. Le développement de la jeune Tiphia se fait au dépens de la larve du hanneton qu’elle dévore petit à petit bien à l’abri dans sa galerie souterraine.

ECAILLE CHINEE

L’écaille chinée est un papillon migrateur. Les ailes antérieures sont noires, zébrées de bandes blanches obliques. Au repos, elles recouvrent les ailes postérieures d’une vive couleur orange à rouge tachetées de noir.Ainsi, au repos, l’écaille chinée se pare donc d’une tenue camouflage. Au vol, elle décourage tous les prédateurs potentiels en arborant des couleurs qui, dans la nature, signifient « toxique », « danger ».

ERISTALE DES FLEURS, ERISTALE GLUANTE

Une guêpe et une abeille? Eh bien non! Des mouches de la famille des syrphes. Tous les membres de cette famille pratiquent l’usurpation d’identité en prenant l’apparence d’insectes piqueurs, guêpes ou abeilles, pour tenir à distance un certain nombre de prédateurs…

LES LAISSES DE MER et leurs trésors

Les laisses de mer sont les dépôts que la mer abandonne à la limite de la marée haute, dont les déchets humains trop nombreux. Mais elles renferment également, parmi les algues échouées, de nombreux témoins de la vie marine aussi bien côtière que profonde :

  • « Os » de seiche
  • ponte de seiche
  • ponte de buccin
  • œuf de raie.

FOU DE BASSAN… à la pelle

Cette petite série d’ « ouvrez l’œil » consacrée à la Bretagne, se termine par le clou du spectacle, devrais-je dire, le fou du spectacle : le fou de bassan. Parmi les 54 sites au monde, le fou de bassan a choisi l’archipel des 7 îles au large de Perros Guirec pour s’y installer : 20 000 couples l’an passé. En prenant en compte les individus immatures et l’unique jeune élevé chaque année, cette île accueille plus de 50 000 individus de fous de bassan. Et pour ne rien gâcher, cet archipel accueille également une belle colonie de macareux moines et des phoques gris viennent également s’y reposer.

COLOCATERRE

Ce matin, quel que part entre la Bretagne et la Savoie… C’est sur le capot de la voiture que j’ai posté le dernier « ouvrez l œil » de la série sur la Bretagne.

Le voyage fût également agrémenté de belles surprises naturalistes, sans photos (c’ est pas simple quand on est au volant!) Chevreuil, héron garde bœuf, cigogne blanche et une première pour moi : 2 cigognes noires!